L’ouverture de la 3e édition du festival était très attendue. Dès 8h du matin, les premiers fans de Renaud se massaient devant les grilles du jardin Henri Vinay pour être au plus près du retour de Phénix. Tel cet oiseau qui renaît de ses cendres, Renaud, le seul, l’unique a offert un show généreux et empreint d’émotions devant son public qui était aussi sa voix, son c(h)oeur, quand les notes ne voulaient plus. Un show tout en tendresse complété par Gauvain Sers, digne successeur dans les textes et la voix de ce géant de la variété française.
C’est avec beaucoup de tendresse que Gauvain Sers a ouvert cette 3e édition des Nuits de Saint-Jacques. Cet enfant du Limousin a longuement parlé au public de son attachement à ses racines « rurales ». ses textes font d’ailleurs la part belle à cette France qu’il aime, ou qu’il égratigne parfois au son de sa guitare. Le public reprend en chœur « Pourvu », ce titre qui la fait connaître au grand public.
Puis Renaud a fait son apparition sous une magnifique ovation. Dans son style caractéristique, bandana rouge, pantalon noir, l’artiste a ouvert sa prestation par « Toujours debout » qui a fait chavirer une foule de fans. Le phénix, celui qui revient, qui est de retour même si l’on croyait de plus jamais le voir derrière un micro. Touchant, émouvant, Renaud s’adresse à son public en début de concert : « Ma voix n’est plus la même, elle est devenue caverneuse mais elle est surtout généreuse ».
Et de la générosité, Renaud en a à revendre ! Près d’1h45 de chansons, toutes aussi connues et reprises les unes que les autres. comment ne pas verser une petite larme sur « Mistral gagnant ». Comment ne pas se rappeler de « la voisine du 8e et son HLM », « Docteur Renaud, Mister Renard », « En cloque », « Hexagone », « Manu », « Manhattan Kaboul », « Morgane de toi ».
Un répertoire qui donne le vertige, et qui résonne encore dans les allées du jardin Henri Vinay…